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Comment rendre la mort attrayante

Qu’offrons-nous à nos enfants comme nourriture de leur imaginaire ?
. Une télévision loftisée, monnaie d’échange dans l’espace de leurs rêves,
. Des produits du marketing Disney comme héros, icônes éphémères, sans profondeur,
. Une musique à faire fondre la glace au chocolat à la sortie d’un MacDo.

Avec quels ingrédients agrémentons-nous l’idéal de bonheur de nos progénitures ?
. La froideur d’un corps, clone absurde de nos papiers glacés,
. La monotonie d’un boulot, quand ils ont en un, rythmé par le froissement des fiches de paye,
. Un tas de ferraille, carrosse pour une cendrillon sans pointure,
. Quatre murs pour entourer la télé-reine qui trône en déployant ses ailes comme écran à leurs rêves.

Il ne faut pas s’étonner alors, quand ce jeune américain, ce déraciné de nos banlieues, ou ce desperados anglais s’en vont chercher leur salut de l’autre côté du miroir, attirés par le mirage d’un monde merveilleux qui a disparu de nos stocks oniriques, inondés par nos artifices creux.
Il ne faut pas s'étonner si certains choisissent la mort, lorsqu'on ne leur offre que le choix entre nos stars et miss, bien réelles mais inaccessibles, et les soixante-douze vierges, irréelles mais accessibles à leurs yeux au prix de la mort !
© Saïd Bailal

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