L'univers fractale des derviches tourneurs
le philosophe-poète Persan Shahrestani du 11ème siècle a écrit :
"Sache que le monde tout entier et un miroir,
dans chaque atome se trouvent cent soleils flamboyants.
Si tu fends le cœur d’une seule goutte d’eau,
il en émerge cent purs océans.
Si tu examines chaque grain de poussière,
mille Adam peuvent y être découverts…
Un univers est caché dans un grain de millet ;
tout est rassemblé dans le point du présent…
De chaque point de ce cercle,
sont tirées des milliers de formes.
Chaque point, dans sa rotation en cercle
est tantôt un cercle, tantôt une circonférence qui tourne"
un siècle avant lui le grand poète soufi Rumi chantait à peu près la même chose dans un poème sublime, qui est merveilleusement symbolisé et illustré par la danse des derviches tourneurs
Commentaires
Quelles beautés, quelle sagesse, quelle sérénité dans ce jardin ! Merci.
DE FRACTALE EN FRACTALE
Le monde tourne, pas un souffle
L'univers bouge, pas un souffle
Seule la danse connaît le rythme
La Vie évolue, pas d'un souffle
Tout est calme, dans l'oeil du cyclone
Tout est beauté, dans l'oeil du cyclone
Lumière et immense béatitude éclairée
Tout est silence, dans l'oeil du cyclone
Où va la danse, là où toujours elle est
Qui mène la danse, toujours elle est
Pourquoi donc vouloir comprendre
Pur jaillissement d'éther, toujours elle est
Qui est la barque, elle n'est que le danseur
Pas de pilote, dites-le donc au danseur
Qu'il profite du spectacle et du paysage
Avant que ne vienne l'heure, fin du danseur
Plus prosaïquement, l'univers est contenu dans le boson de Higgs, ultime particule...
Mais quand on peut le dire avec les mots de Shahrestani...
Le poème de GMC me donne l'impression de tourner comme les derviches. Oui, je comprends, c'est parcequ'il est construit en décasyllabes. C'est bien d'avoir la tête qui tourne un peu quand on lit un poème...