Une querelle de mots
Thalès affirmait que tout était eau, Héraclite que tout était feu, Pythagore que tout était chiffre, d'autres plus tard affirmèrent, équations à l'appui, que tout était énergie, d'autres que tout était onde.
Et si tout cela n'était, comme l'a dit si bien Wittgenstein, qu'une "querelle de mots" ?!
Commentaires
Rien que pour que je me taise, la mère de mon père disait dès que je l'ouvrais : La parole est d'argent et le silence est d'or.
J'ai trouvé qu'un Africain a dit : Si tu parles, tu meurs ; si tu ne dis rien, tu meurs aussi ; alors dis et meurs.
Et Wittgenstein ne s'est pas limité à cette question.
De plus, il me semble que pour Spinoza tout était Dieu. Ainsi Dieu ne serait-il qu'un mot querelleur dans la logique de Wittgenstein ?
salam jdal,
le dieu à propos duquel les hommes s'entretuent, certainement !
Par contre Dieu comme quête inachevé de l'absolu, comme horizon innomable du monde, je ne le pense pas !
Salam Zawad
Le Dieu de Spinoza n'était pas celui-là. Sans les mots, que penserions-nous ? J'ai trouvé une remarque qui mérite d'être méditée à ce propos. Elle est d'un minéralogiste allemand du siècle 18: « On risquera toujours de se tromper, lorsque par envie de simplifier, on voudra dériver tous les phénomènes de la nature d’une seule et unique cause. » — Johann Gottlob Lehmann, Versuch einer Geschichte zur Flöz-Gebürgen (1756) ; trad. fr. d’Holbach, Essai sur l’histoire naturelle des couches de la terre (1759).
Tout est en un (Abraham)
Tout est amour (Jésus-Christ)
Tout est sexuel (Sigmund Freud)
Tout est économique (Karl Marx)
Tout est relatif (Albert Einstein)
Chez Wittgenstein je ne retiens pas la querelle des mots, mais le « jeu avec les mots », la polysémie des mots (ici « Tout ») nous permet de jouer avec le langage et dans ce cas précis de cliver la réalité en fines lamelles.
Salut jdal,
Et l'Homme créa dieu, à son image, pour mieux controler la population, ramener plus d'argent.
Pour appuyer "la domination de l'Homme par l'Homme"
Marx a aussi dit que la religion est l'opium du peuple.