L'amour de la patrie
"La France, aimez-la ou quittez-la" Lepen, Devillepin, Sarkozy, etc.
Il y a ceux qui s’approprient un territoire, mais à la différence des chiens ils ne pissent plus dessus pour le marquer, ils l’entourent de barbelés, de gardes frontières et de canons, ils l’appellent patrie.
Ils proclament haut et fort qu’ils l’aiment et qu’ils sont prêts à en expulser toute personne soupçonnée de ne pas l’aimer.
Mais qu’est-ce qu’aimer sa patrie ?
Est-ce l’aimer à tout prix au point de nier cette part de l’homme qui n’est pas de la patrie (*), qui n’est d’aucune patrie ?
Est-ce ne pas l’aimer que de dénoncer ce qui n’est pas juste dans ce que nous aimons ? (*)
Est-ce ne pas l’aimer que d’exiger que l’être aimé s’égale à la plus belle image que nous avons de lui ? (*)
(*) Albert Camus, lettres à un ami Allemand