Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

philosophie

  • par delà le bien et le mal

    Lorsqu'un chat enfonce ses griffes dans le corps d'une souris, il ne s'interroge pas sur la souffrance qu'il engendre. Il ne fait que perpétuer un instinct. Il se contente de répondre au besoin vital de se nourrir.

    Jusqu'à preuve du contraire, il n'y a pas eu chez nos amis mammifères carnassiers une minette comme Brigitte Bardot pour s'indigner du sort réservé par ses pairs aux rongeurs, aux oiseaux ou aux poissons. Mis à part dans un épisode de Tom et Jerry, on n'a jamais vu des chats constituer une société de protection des souris ou condamner les atrocités commises par leurs semblables. Normal, le chat est incapable de s'identifier à l'une de ses proies pour ressentir la souffrance qu'il lui inflige.

    Contrairement à l'animal, l'homme est capable de se projeter dans la peau d'autrui, il peut donc éprouver ce que ressent l'autre. Cette faculté peut engendrer chez lui de la compassion, de l'empathie et une volonté de protéger le plus faible. Elle peut le conduire à transformer ses pulsions destructrices en idéal du Bien. Mais paradoxalement, elle peut aussi créer chez lui un comportement sadique ou un désir de vengeance. Elle peut le précipiter dans le camp du Mal.

    Le monde animal est exclu du mal. On n'a pas encore vu des animaux inventer des camps de concentration, des outils ingénieux de torture, des goulags ou des guerres saintes. L'animal le plus cruel ne jouit pas du mal, l'homme oui.