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Le doux malheur d'être poète

 

Le destin m'a fait don

   de ce doux malheur

              d'être poète

 

 

 

 

Jaroslav Seifert

Toutes les beautés du monde

Le soir, alors que les cieux noirs des rues brûlèrent de lumières,
qu'elles étaient belles les ballerines sur les affiches entre les lettres noires,
des aéroplanes gris descendirent tout bas comme des pigeons
et le poète resta seul au milieu de fleurs, ennivré.


Poète, mon ami, meurt avec les étoiles, fane avec la fleur,
personne ne s'enuiera de toi aujourd'hui,
ton art mourra pour toujours avec ta gloire,
car ils sont pareils aux fleurs funéraires;
les avions qui se ruent brusquement jusqu'aux étoiles
chantent à ta place, voyons, un chant aux tons de fer
et sont beaux comme les riches fleurettes électriques sur les maisons de la rue
sont plus belles que celles des balcons.

.....

la suite

Commentaires

  • Cet autre poète, heureux d'être au nombre des vivants mais craignant la pluie, écrivit: "Le Thibétain, sans répondre, sortit sa trompe à appeler l'orage et nous fûmes copieusement mouillés sous de grands éclairs".

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