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« si le poème est un fruit, le poète n'est pas un arbre. Il vous demande de prendre ses paroles et de les manger sur-le-champ. Car il ne peut, à lui tout seul, produire son fruit. Il faut être deux pour faire un poème. Celui qui parle est le père, celui qui écoute est la mère, le poème est leur enfant. Le poème qui n'est pas écouté est une semence perdue… » René Daumal
"Ces Fabricateurs sont d'une ingéniosité incroyable. Tout leur sert à fabriquer. J'en ai même vu qui parvenaient à rendre inutilisables les choses les plus utiles et cela s'appelle dans leur langue le triomphe de l'art. Un de leurs maîtres venait d'achever la construction d'une maison parfaitement inhabitable et voyant mon émerveillement il condescendit à m'expliquer :
- Quand l'arbre pousse, ce n'est pas pour fournir une habitation aux oiseaux. L'oiseau est le parasite de l'arbre, comme les humains sont le parasite de la maison. L'édifice que je crée a son sens en lui-même. Voyez cette simplicité et cette audace de lignes (...)"
René Daumal, "La Grande Beuverie"
merci pour le texte alina,
j'aime bien faire le parasite dans les niches que tu as fabriqué sur le net,
LE POEME
Du poème, l'important n'est pas la production
Mais plutôt l'effet induit par sa perception
Le fruit ne jaillit que de la compréhension
Ceci n'a rien à voir avec la pauvre raison
Peu importe le sens qu'on veut lui attribuer
Seule compte la lumière donnée à un paysage
Au delà des délires du mental aliéné
Le poème rehausse l'oeil d'un nouvel éclairage
Comme la mélodie se trouve magnifiée
Par le silence dont elle s'est environnée
Le poème ne vaut que par le sens éthéré
Qu'on décrypte au milieu de tous ces mots grossiers
C'est toujours dans les espaces libres que l'abondance
Produit les doux fruits délicieux de la conscience
Dix mille mots qu'on a répétés à l'oreille d'un sourd
Ne vaudront jamais le sens du coeur de l'Amour
Et la mère du poète constate en finissant la vaisselle. "Enfant rejetant le pain, prend la fuite dans le poivre, mais n'entend plus le père"...
Commentaires
"Ces Fabricateurs sont d'une ingéniosité incroyable. Tout leur sert à fabriquer. J'en ai même vu qui parvenaient à rendre inutilisables les choses les plus utiles et cela s'appelle dans leur langue le triomphe de l'art. Un de leurs maîtres venait d'achever la construction d'une maison parfaitement inhabitable et voyant mon émerveillement il condescendit à m'expliquer :
- Quand l'arbre pousse, ce n'est pas pour fournir une habitation aux oiseaux. L'oiseau est le parasite de l'arbre, comme les humains sont le parasite de la maison. L'édifice que je crée a son sens en lui-même. Voyez cette simplicité et cette audace de lignes (...)"
René Daumal, "La Grande Beuverie"
merci pour le texte alina,
j'aime bien faire le parasite dans les niches que tu as fabriqué sur le net,
LE POEME
Du poème, l'important n'est pas la production
Mais plutôt l'effet induit par sa perception
Le fruit ne jaillit que de la compréhension
Ceci n'a rien à voir avec la pauvre raison
Peu importe le sens qu'on veut lui attribuer
Seule compte la lumière donnée à un paysage
Au delà des délires du mental aliéné
Le poème rehausse l'oeil d'un nouvel éclairage
Comme la mélodie se trouve magnifiée
Par le silence dont elle s'est environnée
Le poème ne vaut que par le sens éthéré
Qu'on décrypte au milieu de tous ces mots grossiers
C'est toujours dans les espaces libres que l'abondance
Produit les doux fruits délicieux de la conscience
Dix mille mots qu'on a répétés à l'oreille d'un sourd
Ne vaudront jamais le sens du coeur de l'Amour
Et la mère du poète constate en finissant la vaisselle. "Enfant rejetant le pain, prend la fuite dans le poivre, mais n'entend plus le père"...