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  • Le langage de la nature

    Epur mon cher Galilée, la nature ne parle pas, mais begaye dans un langage mathématique.

    Au commencement était le verbe, mais un verbe torturé, tortueux qui échappera à jamais à tout instrument de mesure, sauf au souffle du poète, ce géomètre arpenteur de nos espaces cachés.


     

  • Entre cafards et punaises

    Tous les cafards se ressemblent

    au point que j'en arrive à me demander

    "Mais comment font-ils donc pour se distinguer ? "

    Tandis que Nous, les Punaises

    Ah ! nous, les Punaises...

    Anouar Benmalek "ma planète me monte à la tête" éditions Fayard

  • Illusion ou réalité

    Promène-toi le long d'une rivière ou d'un lac, tu verras que les arbres plantés près d'un cours d'eau finissent toujours par se courber vers l'eau.

    Ces arbres ne penchent pas parcequ'ils croulent sous le poids de leurs branches ou mûs par le désir de les abreuver.

    comme tout végétal, l'arbre recherche le soleil. Et étant donné que le soleil se reflète très fort dans l'eau alors les arbres tendent vers son reflet le prenant pour le véritable soleil.

    Sommes nous comme ces arbres condamnés à ne percevoir de la Réalité que son pâle reflet ?

     

     

    © Saïd Bailal

  • Mathématique d'un dé à coudre

    D'après la science moderne, si on éliminait tout le vide existant entre les atomes composant les 6 milliards de corps humains actuellement vivants, ce qui resterait de cette matière compactée remplirait tout juste un dé à coudre.

    Ainsi si on éliminait la part du vide contenu dans un être humain, on n'obtiendra à peine un six milliardième d'un dé à coudre.

     

    © Saïd Bailal

  • Vivre au présent

    Il y a plusieurs manières de vivre (au) le présent :

    à la manière des poètes, telle le "Ô temps suspend ton vol" de Lamartine ou telle le "ici et maintenant" de Rimbaud. Heureux ces êtres qui au moment de l'inspiration, réussissent à arrêter la marche du temps, vivant dans un présent éternel, loin des tumultes du monde.

    à la manière des "mejdoubs", ces êtres déracinés, ces êtres dont l'esprit est aspiré vers des contrées où passé, présent et futur se confondent dans un instant éternel.
    Heureux ces êtres vivant hors du temps, tout en vivant pleinement le temps des autres.

    à la manière des mystiques, ces êtres qui en atteignant l'extase parviennent à anihiler le temps pour le confondre avec le présent et se confondre avec lui. Heureux ces êtres qui parviennent à jouir pleinement d'un présent éternel.

    à la manière de certains philosophes, tel Saint Augustin ou Aristote, qui face à leur incapacité à vivre pleinement au présent ont voulu saisir le temps par leur pensée. Heureux ces êtres qui ont réussi à vivre au futur à défaut de vivre pleinement au présent.

    à la manière des millions de mes contemporains, ces êtres broyés par une hyper-modernité qui les bercent dans l'illusion de vivre au présent, en leur offrant des jouissances éphémères. Malheureux ces êtres qui se consument en consommant. Malheur à ces êtres une fois désillusionnés; ni la nostalgie d'un passé révolu, ni l'espoir d'un futur incetrain ne pourront combler les frustrations du présent.

     

    © Saïd Bailal