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Le griot

A une dame qui lui demanda "- Pourquoi écrivez-vous ?, Nietzsche répondit : Je n'ai pas trouvé d'autres moyens pour me débarrasser de mes pensées".

 

 

Aux nombreux griots et griotes du net, ils (elles) se reconnaîtront.
 

Toutes les nuits pour fuir la peur et l'angoisse de l'obscurité, il avait pris l'habitude d'enfouir sa tête sous les draps, il fermait les yeux et s'inventait des pays imaginaires où il se baladait en attendant l'ouverture de la porte des rêves.

 

Une nuit, il s'inventa un jardin où tout était formé de mots. Les troncs d'arbres et les branches étaient des phrases de différentes tailles. Au bout, les consonnes allaient à la rencontre des voyelles pour former des mots de couleurs variées et de différentes saveurs.

Il s'amusa à en cueillir quelques uns pour les déguster. Il découvrit que certains mots doux finissaient par devenir amers.

Il s'aperçut qu'en mâchouillant lentement certaines consonnes et en se débarrassant de quelques voyelles d'un mot, ce dernier finissait par avoir la saveur d'un autre.

 

Il continua sa ballade à travers les allées de ce jardin étrange, et loin des sentiers battus faits de mots ordinaires, il emprunta un chemin tapissé par une phrase obscure. Soudain ébloui par la clarté d'un mot, il trébucha sur un mot tordu, il tomba dans un puits de paroles.

Pour en sortir, il a du boire toutes la paroles,  et il n’a pas trouvé un autre moyen pour s’en débarrasser que d’en faire des histoires qu’il alla raconter de place en place.

© Saïd Bailal

Commentaires

  • J’adore la puissance des contes leur capacité à faire ressentir.
    Celui-ci est excellent ….Alice au pays des mots
    Cette idée demande à être exploitée, est elle de toi ?

  • L'âme de Rimbaud se promène du coté de ce blog !!!


    Ainsi que celle de freud :
    "Pour en sortir, il a du boire toutes la paroles, il n’a pas trouvé un autre moyen pour s’en débarrasser que d’en faire des histoires qu’il alla raconter de place en place. "

  • bonsoir jean,
    pourquoi freud ? et pourtant je n'ai parlé ni de maman ni de papa (sourire)

  • Oui... on n'imagine pas tout ce que l'on peut faire, avec un simple... alphabet ! :-)

  • oui lydia,

    René Char disait que "le ciel n'était qu'une phrase un peu plus longue, un peu plus haletante que les autres",

    souvent je fais le rêve que nous ne sommes que "des chapelets de mots",
    parfois le rêve finit en cauchemar quand les chapelets se cassent et les lettres dégringolent dans le vide...

  • C'est assez ambigue ... moi qui aime tout comprendre, mais ça n'en est pas moins beau. J'adore les contes, j'adore ton blog ;)

  • merci amel,
    le plaisir est partagé et ton dernier billet sur ton blog est émouvant,

  • Sous mes sabots le Mistral...Te revoilà marocain géant, bon génie du thé vert, je t'offre mon troisième et dernier voeux, le second me suffira car j'irai de flaque en flaque jusqu'au soleil blanc et je le traverserai, et je l'avalerai, et je m'en ferai une longue queue d'étoiles tournoyant dans le noir sacré de l'univers, ce miroir.

  • cheval lyrique a fait le bon choix, le deuxième voeu est toujours le meilleur d'après shéhrazade...

  • Kalima,

    J'aime tes billets. Celui-ci est plus émouvant que les autres, plus intimiste. Et dire que tu n'aimais point les notes intimistes:-), je plaisante. Et puis juste le titre est beau en soi. Toujours un plaisir renouvelé lorsque je passe te lire. Thanks!

  • "Il trébucha sur un mot tordu"? Je me demande passionnément de quel mot il s'agit. A moins que ce soit à déduire?

  • merci loula, j'ai aussi beacoup de plaisir à goûter aux parfums de l'atlas matinés par l'air des grands espaces canadiens qui se dégagent de ton blog,

    sancho, les langues regorgent de mots tordus, les déductions doivent être nombreuses alors,

  • peut être est ce " Tordu" ? ; )

  • Kalima
    pour completer ton billet , Nietzsche disait:
    « Tu n'es pas encore libre, tu cherches encore la liberté. Tes recherches t'ont rendu noctambule et trop lucide.

    Tu veux monter librement vers les hauteurs et ton âme a soif d'étoiles. Mais tes mauvais instincts, eux aussi, ont soif de la liberté.

    Tes chiens sauvages veulent être libres ; ils aboient de joie dans leur cave quand ton esprit tend à ouvrir toutes les prisons.

    Pour moi, tu es encore un prisonnier qui aspire à la liberté : hélas ! l'âme de pareils prisonniers devient prudente, mais elle devient aussi perfide et mauvaise ».

  • Et personne n'a pensé à la fameuse citation de Nietzsche sur un des bouquins de Tahar qui disait quelque chose du genre:
    " Je ne suis qu'un faiseur de mots. Et quelle importance ont donc les mots? Et moi, quelle importance ai-je donc?"
    Bonne fin de soirée aux Européens

  • Le silence régnait sur la ville. Quand l'horloge sonna minuit moins le quart, la fenêtre s'ouvrit et la princesse s'envola en grande cape blanche avec de longues ailes noires par-dessus la ville, vers une haute montagne. Le camarade de route se rendit invisible de sorte qu'elle ne pouvait pas du tout le voir, il vola derrière elle et la fouetta jusqu'au sang tout au long de la route. Quelle course à travers les airs ! Le vent s'engouffrait dans sa cape qui s'étalait de tous côtés...

    "Le compagnon de route" Hans Christian Andersen.

  • Bribes de la pensée
    Musique des phrases
    Musique
    Vagues vagues
    A l'assaut des digues insomniaques
    A - coups dans les nuits inquiètes
    Bribes de la pensée
    Vagues vagues
    Silence des phrases
    Silence
    soudain rappel à l'extrème des baves
    Par ordre du secret immense
    Dans l'océan

  • LE GRIOT

    Le griot
    Sous l'arbre à palabres
    Observe les ombres qui traversent l'azur

    Un sourire luit dans ses yeux

    De sa bouche s'échappe la magie
    De l'eau qui vit

    Etincelles invisibles


    Un souffle passe



    De temps à autre, une ombre meurt



    Le sourire s'amplifie





    La joie demeure

  • Une nuit elle s'inventa
    un monde
    où les fruits mangeraient les hommes
    qui passaient par là
    Dans ce pays de mystère et de magie
    les mots prenaient forme
    de fruits
    Un voyageur plus aventureux que les autres
    mentant comme pas deux ou trois
    réunis
    s'en fut dans le verger de son voisin à nuit tombée
    mais les arbres entendent l'intention
    toujours
    à une certaine manière de ne pas laisser traîner le talon sur la route
    au moment où il approcha la main
    pour se saisir d'elle
    la plus grosse des cerises se para du reflet de la Lune
    qui ce soir là avait aiguisé toutes ses dents
    en un sourire très effilé
    elle mangea la main du voleur puis le reste
    depuis
    ces cerises de nuit
    qui tournent les hommes en dé-confitures
    se prénomment
    Griotte

    (petite impro du matin sur ton délicieux texte.. miam... j'ai adoré ton histoire... )

  • je vois que la note a réveillé l'instinct de griots et surtout des griotes, Danielle, simone,

    viviane, ton conte-impro est délicieux, merci

    gmc, je vois que tu as délaissé la rime,

  • histoire d'opportunité des circonstances, kalima

  • Contrairement à ce que dit Char Aucun" buisson de questions "n'empêchera jamais de" chanter "le coeur absurde de "l'oiseau", n'importe où, malgré tout . Au printemps .

    "Aucun oiseau n'a le coeur de chanter dans un buisson de questions."(Char)

    Pour Danielle

    "En haut de la route, près d'un bois de lauriers, je l'ai entourée avec ses voiles amassés, et j'ai senti un peu son immense corps. L'aube et l'enfant tombèrent au bas du bois.
    Au réveil il était midi .

  • (Rimbaud) bien sûr

  • pour simone,

    la citation de char est très juste, le buisson est mental et vous empêche d'atteindre ce que ce même buisson considère comme absurde mais qui ne l'est pas.
    une intuition remarquable d'avoir relié ces deux citations.

    laissez tomber l'enfant et il sera midi. encore faut-il être capable de s'abandonner, ce qui n'est pas une mince affaire pour les cérébrés...

  • Précision:
    Ce que vous appelez citation n'est que mon propre questionnement , déjà ancien , sur l'aphorisme de Char .

    S'abandonner tendu sur l'arc de la pensée suppose un cerveau supérieur en pleine activité .

  • mmmm... c'est vraiment un plaisir de vous lire tous !
    "vos mots" me font voyager dans des univers de couleurs, de saveurs, des griots - "fruités" ou pas d'ailleurs -... différents et riches à la fois ça fait du bien de trouver un havre de paix pour échapper à ce monde parfois si "brute".

    Merci à vous ;-)

  • confirmation: la citation de char est très juste.

    pourquoi tendu? vers où? vers quoi? pourquoi l'arc de la pensée? la pensée n'est qu'un processus mécanique de comparaison et mesure.

  • gmc, la "pensée" est indolore contrairement à la "sensation" d'un corps éventuellement trop grand pour soi ...

  • Tout le temps que la pensée, à coups de hache , n'a pas maîtrisé la sensation, ça fait mal . Mais oui c'est le corps qui souffre, et qui jouit . L'aube et l'enfant tombèrent ensemble au bas du bois , l'un ne laissant pas tomber l'autre ...

  • très jolie vision du jardin des mots, très belle aussi dans sa portée symbolique, très jolie dans ses images. c'est ma vision aussi de l'univers que porte en lui le mot et par extension la langue et les sons qu'ils véhiculent, ce jardin peut très vite devenir une immensité, un firmament où brillent en contrepoint de l'obscurité de l'être la lueur de l'esprit humain. ;-)

  • Et quand Nietzsche n'a plus pu se débarrasser de ses pensées, il s'est enfermé avec elles dans un monde hors d'atteinte... des mots.
    ------
    A la lecture de ton texte, je ne peux m'empêcher de penser à l'univers de Murakami et de son "oiseau à ressort" (les mots, les rêves, le puit, les mondes parallèles, etc.). Un autre grand semeur de paroles.

  • simone,
    la pensée croit pouvoir maîtriser ce qui ne sera jamais en son pouvoir ni en sa possession; c'est d'ailleurs la pensée mécanique qui crée l'idée "je suis ce corps" alors que tous les éléments pointent dans la direction opposée (et que tous les soi-disants penseurs se sauvent devant cette évidence).
    "je" ne souffre que s'il est lié à ce corps, c'est-à-dire asservi par la pensée mécanique à des systèmes de conventions non fondés pour la plupart; une fois ce lien tranché, terminé ces enfantillages...

  • Que penser ne fasse pas tomber la pensée dans le piège de la pensée dialectique gmc ! ... ou "mécanique", comme vous dites .

  • gmc n'est qu'un miroir, simone, il ne fait que réfléchir des reflets de ce qui passe.

  • Les mots sont une forme de résistance, au pire comme au plus anodin, au plus bénin.

  • "Je" hais les miroirs !

  • Vus vivez dans la galerie des glaces gmc?
    Dans la solitude de la montagne
    Seul l'écho
    Affecte la chair .

  • "il a bu toutes les paroles",

    ....et est tombé dans l'ivresse des mots,

    pour notre grand plaisir :-)

  • les reflets ne sont jamais cruels, c'est la différence ressentie entre les projections imaginaires et le reflet qui fait qu'on s'offre une tranche de souffrance. il est exact que "je" hait les miroirs, étant donné que "je" s'est couronné roi d'un monde qui n'a de consistance que dans les délires du conditionnement mais que "je" refuse néanmoins d'abandonner, tel un fou accroché à rien et qui croît que ce rien peut lui apporter quelque chose.

    quelle chair est affectée ici ? quelle chair peut être affectée? on appuie sur un bouton, une réaction mécanique se produit, rien d'extraordinaire à cela, tout est on ne peut plus normal.

  • Je hai/s/ les miroirs , ils sont ridicules . Plantez le miroir que vous êtes au sommet du mont blanc, je doute fort qu'il soit opérationnel pour celui qui vient de gravir l'Himalaya . L'écho par contre, parce qu'il est déformé pour l'un comme pour l'autre des grimpeurs est universel . "Je est un autre "

  • Superbe, rien que le mot Griot m'a toujours fait rêver!

  • je n'est qu'un personnage, c'est pour cela que je est un autre; mais du même: "il n'y a personne et il y a quelqu'un".

    amenez donc un himalaya, vu d'ici ça ressemble à une chiure de mouche sur un pare-brise et pourtant ici il n'y a qu'un point situé au fond d'un abîme, quelquefois certains abîmes offrent des panoramiques surprenants.

    amenez donc un himalaya simone...

  • C'est parce que "Je est un autre "qu'il n'est pas le personnage qui pourtant peut-être une fois gravit l'Himalaya , alors que , se faisant , il était un autre ." C'est ainsi qu'il franchit volontier le pont " . Peut être faut-il qu'il y ait quelqu'un pour qu'il n'y ait personne .

  • vous pouvez le voir comme cela aussi, mais au moment où se fut dit, c'était plutôt la tonalité inverse qui dominait. enfin, ça n'a pas d'importance au final.
    "volontiers" est accessoire, la volonté est au service du pilote, si le pilote s'appelle ego, il ne franchit pas le pont, il fait demi-tour ou la mer rouge se referme sur lui, il est plutôt complexe de sciemment "vouloir ne pas vouloir", il faut compter sur moïse pour avoir une chance d'atteindre Jéricho.

  • C'est le pilote qui doit se mettre au service d'une volonté obscure et contraignante . au temps du hiatus . Autrement la mer rouge ne se serait pas ouverte dans la marche aveugle du voyant Moïse .

  • la mer rouge s'ouvre toujours devant moïse, ceci se passe sans l'accord du pilote égotique (qui ne le donnerait pas si on le lui demandait), il n'y a qu'après jéricho qu'il collabore mais il le fait parce que l'arbre est déraciné.
    il n'y a d'obscur et contraignant que vue d'un point de vue de l'ego (même genre de remarque que "la vie doit avoir un sens", pourquoi un seul d'abord?)

  • Merci pour ce "jardin de littérature", ou plutôt, ce "paradis" ( paradeisos, le jardin , en grec) ; et si c'était celui d'Adam et Eve, si la "connaissance" n'était autre chose que la (con)naissance des choses par les mots ? Le monde n'existe-t-il pas uniquement parce que nous le nommons ?

  • nommer les choses est le privilège du porteur de lumière.......mais le nom est ce qui sépare..et le porteur de lumière s'appelle lucifer

  • Et si Lucifer était l'autre nom de dieu alias l'homme ?

  • lucifer est le nom de ego - moi - je, soit une image virtuelle que le mental a créé, image dépourvu de réalité intrinsèque en dehors des apparences mais que la conscience prostituée au mental croit réelle.

  • @gmc : " ce qui se conçoit bien s'énonce clairement". Peux-tu traduire, s'il te plaît ? :-)

  • ceci est exprimé clairement; néanmoins, si cela ne te parait pas suffisamment clair, commençons par le commencement:

    quelle est ta réponse à la question "qui suis-je?"?

  • Ce que tu dis là me parle vraiment

    J'ai souvent eu l'impression que les mots que l'on jetais loin de soi (sur les autres -sourire- ) permettait cette libération
    et même
    l'oubli de ce qui est alors en jeu
    en tant qu'extérieur
    ce, afin de mieux en intégrer la matière
    à notre propre chair.

    En somme
    oublier pour habiter

    c'est un peu le sens que peut avoir
    le savoir qui disparait
    et devient co-naissance.

    Ton conte est très doux à se raconter

    Luc Comeau-Montasse
    du fagot des Nombreux

  • Je suis qui j'aurai été
    Moïse n'aurait pas fait traverser la mer rouge à un peuple s'il n'avait été le sauvé des eaux matricielles...et l'ami de Pharaon .

  • Pharaon (signifie désordre en hébreu) est un autre nom pour ego; pharaon ne traverse pas la mer rouge.
    pharaon se croit souverain d'un pays qu'on peut résumer à une forme physique et une forme mentale qu'il n'a pas la capacité energétique d'animer:
    - chaque cellule effectue 20 000 opérations par seconde multipliée par 86 400 seconde par jour et il y a des milliers de cellules dans un corps humain.
    - impossible d'arrêter le flux générateur de pensées (seule possibilité le ralentir pour découvrir les espaces vierges entre chaque pensée).
    l'observation montre que ce complexe physico-psychique fonctionne en mode automatique.
    l'image de pharaon subsiste mais il ne règne pas sur ce désert appelé terre promise. les choses sont en ordre.
    "je" associé à l'idée "je suis ce corps" est un concept forgé de toutes pièces par le processus mental vers l'âge de 2 ans-2 ans et demi, avant cela, l'enfant (ou homme naturel libre des conditionnements) n'emploie aucun sujet ou la 3ème personne du singulier pour parler de lui (du style "veux" ou "machin veut"). ce passage est très bien expliqué par l'histoire d'abraham et de ses deux fils (ismael=ego et isaac est l'homme accompli ou enfin adulte).

  • "Enfin adulte" ... Enfin enfant affirme Nietzsche dans" les trois métamorphoses de l'esprit ."

  • "Je est un autre". Rimbaud.

  • "...Car JE est un autre. Si le cuivre s'éveille clairon, il n'y a rien de sa faute. Cela m'est évident . J'assiste à l'éclosion de ma pensée : je la regarde, je l'écoute : je lance un coup d'archet : la symphonie fait son remuement dans les profondeurs, ou vient d'un bond sur la scène..."
    "...Je dis qu'il faut être voyant, se faire voyant
    Le poète se fait voyant par un long, immense et raisonné dérèglement de tous les sens. Toutes les formes d'amour, de souffrance, de folie ; il cherche lui-même, il épuise en lui tous les poisons, pour n'en garder que les quintessences. Ineffable torture où il a besoin de toute la foi, de toute la force surhumaine, où il devient entre tous le grand malade, le grand criminel, le grand maudit, - et le suprême Savant ! - Car il arrive à l'inconnu ! - Puisqu'il a cultivé son âme, déjà riche, plus qu'aucun ! Il arrive à l'inconnu ; et quand, affolé, il finirait par perdre l'intelligence de ses visions, il les a vues ! Qu'il crêve dans son bondissement par les choses inouïes et innommables : viendront d'autres horribles travailleurs; ils commenceront par les horizons où l'autre s'est affaissé!..."

  • nietzsche dit ce qu'il veut; quand on démarre sur des présupposés du type "je pense", il est normal de déboucher uniquement dans des impasses, même quand on est une puissance intellectuelle de cet ordre.

  • Aucune impasse pour le devenir .

  • excellent ton blog!
    je reviendrai pour lire page après page...

  • le devenir n'existe que par rapport à une projection mentale appelée temps.

    marianne,
    à part des citations, tu sais t'exprimer? si je est un autre, quelle différence entre je et moi?

  • Vous coupez les cheveux en quatre gmc . Où est le pou de Maldoror ?

  • Il y a des griots dans toutes les ethnies notament en l'afrique et en l'amazonie. Les griots ne se marient qu'entre eux afin de mieux garder le secret de leur savoir et de leur connaissance et pour mieux le transmettre. Le griot vit dans une société secrète, un monde a lui dont les seuls membres ont accès aux valeurs des cultes. Le secret ne doit donc pas transpirer, c'est pourquoi les griots ont évité au cours des siècles de se marier en dehors de leur cercle culturel.mais tout ça ca ne veut pas dire que metier de griot fait parti d'une culture ou une science,ou un don,le griot c'est malade d'origine.et cette maladie est transmis de pére en fils.

  • très bien votre blog, je ne m'y étais pas encore attardé.
    à vous lire

    Pierre

  • Un très beau conte ! Tu nous régales...

    - Prochainement je t'enverrai un gri gri pour ton griot.
    - Quoi ?
    - Une griotte !
    - Tu te moques...
    - Non, les griottes sont des porte-bonheur incroyables. Dès que tu en as une dans ta poche, tu es protégé contre tous les mots de la terre. Et, lorsqu'il ne reste plus que le noyau au fond de ta poche, il ne faut surtout pas le jeter car une fois en terre, il germerait et donnerait le jour à un arbre qui contient tous les mots de tous les langages. Cet arbre s'appelle Babel.

    Merlin http://memetics-story.com

  • salut arthur, mon frère,

    as-tu vu celui qu'on encense dans les kiosques à musique? c'est toi!! As-tu vu qui sont ceux qui t'encensent? les mêmes que ceux qui venaient écouter la fanfare du kiosque!!
    tu vois, Charleville n'a pas beaucoup changé depuis ton départ; les formes du décor seulement, on a inventé de nouveaux oripeaux pour recouvrir le rance et le moisi mais toujours aussi peu de volontaires pour prendre le ferry qui mène chez Salomon; écoute-les , tend l'oreille, écoute....: "je est un autre, je est un autre, Je est un autre, Je est un autre, je est un autre!!!" mais bordel, si je est un autre, qui est moi? pas un pour se mouiller, perdu dans leurs images de carton ondulé et ultra-plat; il y a des jours où tu désespères de voir des clairons, le cuivre a du mal à se déboucher les oreilles, d'ailleurs quand tu lui causes, il répond que tu as la vue basse et que lui il n'est pas cuivre mais or!! Mort de rire!!! et après, il te dit que c'est un raisonnement méchamment rationnel; vu d'ici, c'est du rationnel mécanique, du genre le ciel est bleu et le soleil se lève à l'orient! que faire pour parler aux tombeaux hallucinés?
    Tiens, l'autre jour, j'ai vu un de tes vieux aïeux qui m'a raconté l'histoire de ses chevaux sur l'haleine desquels rebondissaient des boules en or. Un celte.
    Les Ardennes n'ont pas changé, le reste du monde non plus, les mécaniques font toujours des thèses sur des trucs auxquels ils ne comprennent rien, une nouvelle race est née, les consommateurs, ils se gavent de tout ce qui bouge, même de produits culturels; j'ai oublié de te dire, c'est dans cette catégorie qu'on te range, ça fait chicos, d'ailleurs les universitaires font des machins sur toi aussi, il n'ont rien compris, ils sont largués à cent millions de galaxies mais ils expliquent aux sourds! Formidable, non? De toi, ils n'ont retenu que ce qu'ils appellent le "travail" sur les formes, tu vois, c'est toujours le royaume des pue-la-sueur et des laborieux du ciboulot ou des besogneux comme Charles, pédants comme ceux qui savent et qui gonflent leur monde avec leurs plaintes de coyotes assoupis. alors maintenant, ils essaient de faire comme toi, sauf que la saveur du silence n'imprègne pas leurs formes débiles et vides, mais pas le vide , non un petit vide terne et flasque qui pisse du robotique à qui veut l'entendre: de l'art, ils appellent ça!!!
    bon, c'est pas le tout, mais c'est l'heure du graillon, bons baisers , à la prochaine, donne de tes nouvelles de temps à autre et embrasse tout le monde pour moi. Gardez-moi un couvert au chaud, je serai bientôt là, j'ai déjà fait la moitié du trajet, encore un rien de besogne talentueuse à effectuer pour le patron et la ballerine jettera son pied au nez des sourires confits dans la crasse.
    Hasta siempre, compadres!

  • Ah ben Kalima ! Mais pourquoi te caches-tu...si mal ? J'imagine que c'est pour que je te trouve, et j'aurais fait pareil !
    Je suis contente que tu aies atterri jusqu'à ma petite planète et spécialement lorsque je parlais des mots moi aussi. Et voilà, maintenant je viendrai te lire encore......

  • Oui, ces mots qui frappent à la vitre du rêve dont parlait Breton. Comme cette phrase qu'il enendit en songe : "iL y aura toujours une pelle au vent dans les sables du rêve." Ou cette image dans l'un de ses poèmes qui me laisse toujours songeur : "Et la rosée à tête de chatte se berçait."
    bravo pour votre blog
    Merci

  • gmc ,
    malgré ton intelligence et tes connaissances , tu es toujours aveugle et les autres te renvoient l'image de ce que tu es . Mais tu es si fier et si aveugle que tu ne vois pas ce que tous voient .
    Avoir autant de capacités que tu en as et rester aussi inconscient de ton niveau réel , quel dommage !
    Ouvre les yeux , regarde toi une bonne fois dans le miroir et tu seras délivré de ton orgueil qui t'empêche de progresser .

    Prends conscience que tu t'enfermes toi même au lieu de t'ouvrir .

    Quand je vois à quel point tu as compris tant de choses si difficiles à assimiler et que malgré cela tu continues de patauger comme tu le fais , cela me fait mal au coeur , c'est du gachis !

    Arrete de te punir ainsi toi même , ouvre enfin les yeux !!!

  • Aller, je n’y tien plus…
    Chaque fois que je passe ici j’entends chanter un vent que j’ai l’impression de connaître…
    Le vent du large soufflerait-il du désert ?
    Et ce besoin d’y laisser s’envoler les mots qui me nouent le ventre, je la sens mienne aussi …
    Sûrement que le Barde et le Griot sont portés par le même nécessité du souffle ..

    Merci

  • Pardon: "je le sens mien aussi …"

  • Bonjour,
    Je viens souvent me perdre sur votre blog avec plaisir, et, aimerais procéder à un échange de lien. Si vous êtes intéressé, merci de me le faire savoir.
    Salutations,
    Lpv

  • yann,
    les bardes sont les soufis de la celtitude, ce sont aussi les enfants des contraires.

  • Ntre voisinage géographique est-il au delà?
    En bon voisin je vous invite à venir parcourir mes pages:http://www.toutelapoesie.com/blog/captaim/

    A bientôt.

    Captaim

  • aaaah que je ris de me voir si belle en ce miroir

  • Bon premier mai à vous et à tous vos visteurs...
    à vous lire bien vite
    Pierre

  • Bonjour,
    Je viens de tomber sur ton site et j'en suis ravie.
    Je t'invite, si tu ne l'as pas encore fait, a lire Marcel Moreau qui traite les mots comme des humains, ou meme mieux.
    lila

  • superbe ce conte... J'aime l'idée que toute lectue est un voyage et qu'ouvrir un livre c'est s'aventurer dans un monde inconnu... et aussi qu'aucun mot n'est innocent ...

  • Oh, boire toutes les paroles,
    celles dites, à dire,
    surtout celles, muettes,
    boire les places, avant de les trouver,
    une, puis une, jusqu'à l'univers,
    jusqu'à parler ici,
    pour se débarasser du Rien
    qui en soi reste Tout...

    Lointaine salutation dans le retour,
    bien à vous,

  • J'aime beaucoup l'image de ces mots qui existent par eux-même, s'imposent à nous avec leur saveur , qui se laissent apprivoiser mais qui réservent parfois des surprises , et qui enfin se laissent marier les uns aux autres pour former des histoires .
    Je suis très heureuse d'avoir découvert ce blog intelligent et instructif.Je reviendrai .

  • merci clerval

    Finalement n'est ce pas les mots qui t'ont fait attérir dans ce lieu ?

    à bientôt

  • merci cher amis pour ces paroles et cette vision philosophique qui incluent le réel.

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