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  • orgasme global

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    Une drôle d’initiative pour agir contre la violence dans le monde. Deux militants pacifistes Donna Sheehan, 76 ans et Paul Reffell, 55 ans ont décidé d'organiser un «orgasme mondial synchronisé» le jour du solstice d'hiver, vendredi 22 décembre.

     

     

    A l’instar du psychiatre révolutionnaire Wilhelm Reich, ces militants soutiennent l’idée que la violence est en partie due à l'insatisfaction sexuelle des hommes.

     

    Selon Reich, au moment de l'orgasme se libère une énergie d'un type très particulier, à laquelle il donne le nom de "orgone". Cette énergie est loin d'être confinée au seul plaisir sexuel, elle est essentielle à tous les aspects d'une vie saine. Reich affirme qu’elle seule pourra délivrer l'Homme de l'angoisse et le mener au bonheur. Cependant, si la fonction naturelle de l'orgasme est réprimée ou si elle est insatisfaite chez les hommes cela les conduit a adopter des comportements violents et agressifs.

     

     

    Pour combattre l’agressivité et la violence, les instigateurs du projet global orgasm proposent de travailler à promouvoir le plaisir et encourager les relations interpersonnelles affectueuses. 

     

     

    Ils invitent donc les hommes et les femmes de tous les pays, «particulièrement ceux où il existe des armes de destruction massive», à avoir des relations sexuelles, accompagnées, avant et après, de pensées pacifistes. A grande échelle, ceci pourrait modifier «le champ d'énergie de la Terre» et «réduire les dangereux niveaux actuels de violence et d'agression», notamment en Irak. 

     

     

    Cette proposition qui peut paraître farfelue a le mérite d’être moins hypocrite que toutes les promesses et les propositions faites par les hommes et femmes politiques, de tout bord depuis le siècle dernier, d’un monde enfin débarrassé de tout les conflits guerriers
  • nous sommes tous des polyglottes (I)

    Les mots voyagent. Après un séjour plus ou moins long dans un autre lieu que leur lieu d’origine, certains mots parviennent à obtenir une reconnaissance officielle, des titres de séjour définitif leur sont accordés par les hautes autorités académiques.

     

     D’autres mots restent clandestins, des sans-papiers malgré leur insertion dans les idiomes locaux. Ils finissent par s’acclimater aux règles linguistiques de leur pays d’accueil, ils se métamorphosent au point de rendre leurs racines méconnaissables.

     

     

    Le mot du dialecte marocain « zoufri » en est un exemple. Ce mot signifie « voyou », « mauvais garçon » ou « célibataire débauché». Ce mot est apparu avec l’installation des premières usines au Maroc par les colons Français au début du XXème siècle. Les ouvriers qui y travaillaient provenaient des campagnes. Ces ouvriers étaient en général célibataires ou des hommes mariés qui ont laissé leur famille au douar. Se retrouvant seuls, ils s’adonnaient les soirs à l’alcool, invitaient chez eux des prostituées, organisaient souvent des fêtes bruyantes. Les citadins se plaignaient souvent de ces ouvriers. 

     

     

    C’est ainsi que le sens du mot «les ouvriers » a glissé pour signfier mauvais garçon ou voyou, et comme en phonétique arabe le « v » se prononce « f »,  le mot « les ouvriers » est devenu « zoufri ».

  • Emigré sans retour

    medium_a200-42.jpg"Le point de départ de l'élaboration critique est la conscience de ce qui est réellement, c'est à dire un "connais-toi toi-même" en tant que produit du processus historique qui s'est déroulé jusqu'ici et qui a laissé en toi-même une infinité de traces, reçues sans bénéfices d'inventaire. C'est un tel inventaire qu'il faut faire pour commencer" Edward Saïd

     

    Marocain, je suis occidental dans le sens le plus littéral (maghribi), à sa pointe la plus extrême. Dans mes veines coule un riche mélange ; aristocratie andalouse, tribu berbère et descendance noire de princes et d'esclaves.

     

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    Emigré sans retour, fils d'une longue bataille, je n'ai pas choisi l'étape finale qui s'est imposée à moi : toujours ailleurs. Sur ma route, je n'ai pas regardé en arrière, mais je n'ai rien oublié. Sans même le vouloir, j'ai renoncé aux biens, à la parenté, aux amis et compagnons de route. La solitude m'a grandi, elle seule m'euphorise mais elle épuise mon corps autant que la prière longue distrait mon intellect.

    Qui suis-je donc, moi, somme impossible de tous ces ancêtres ?

    D'où naguère suis-je parti et où maintenant irai-je ?

    extraits de "le désarroi identitaire" de Réda Benkirane