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poésie - Page 3

  • Ce doux murmure du "Je" du monde

    Un discours qui emprunte la voie du « Je » peut nous éclairer, parfois, sur la réalité des choses infiniment plus qu’une analyse qui s’engouffre dans le brouillard de l’objectivité, et finit par  nous cacher la nature profonde du monde.

     

    La poésie :  ce doux murmure du "Je" du monde.

    © Saïd Bailal

  • L'alphabet de son corps

    O toi être étonnant
    Comme un jouet d’enfant
    Je me considère comme homme civilisé
    Parce que je suis ton Amant,
    Et je considère mes vers comme historiques
    Parce qu’ils sont tes contemporains.


     

    Toute époque avant tes yeux
    Ne peut être qu’hypothétique,
    Toute époque après tes yeux
    N’est que déchirement ;

     

    Ne demande donc pas pourquoi
    Je suis avec toi :
    Je veux sortir de mon sous-développement
    Pour vivre l’ère de l’Eau,
    Je veux fuir la République de la Soif
    Pour pénétrer dans celle du Magnolia,
    Je veux quitter mon état de Bédouin
    Pour m’asseoir à l’ombre des arbres,
    Je veux me laver dans l’eau des Sources
    Et apprendre les noms des Fleurs.

     

    Je veux que tu m’enseignes
    La lecture et l’écriture
    Car l’écriture sur ton corps
    Est le début de la connaissance :
    S’y engager de la connaissance :
    S’y engager est s’engager
    Sur la voie de la civilisation.
    Ton corps n’est pas ennemi de la Culture,
    Mais la culture même.

     

    Celui qui ne sait pas faire la lecture
    De l’Alphabet de ton corps
    Restera analphabète sa vie durant.

     

    Nizzar Kabbani : poète Libanais (1923-1998) appelé par les arabes "poète de la femme et de la patrie", il a magnifié dans ses poèmes la femme arabe personnalisée par sa bien aimée Balqis qui fut assassinée lâchement lors d’un attentat à Beyrouth,

     

     
  • Le poème est leur enfant

    « si le poème est un fruit, le poète n'est pas un arbre. Il vous demande de prendre ses paroles et de les manger sur-le-champ. Car il ne peut, à lui tout seul, produire son fruit. Il faut être deux pour faire un poème. Celui qui parle est le père, celui qui écoute est la mère, le poème est leur enfant. Le poème qui n'est pas écouté est une semence perdue… »
    René Daumal

     

  • Le doux malheur d'être poète

     

    Le destin m'a fait don

       de ce doux malheur

                  d'être poète

     

     

     

     

    Jaroslav Seifert

    Toutes les beautés du monde

    Le soir, alors que les cieux noirs des rues brûlèrent de lumières,
    qu'elles étaient belles les ballerines sur les affiches entre les lettres noires,
    des aéroplanes gris descendirent tout bas comme des pigeons
    et le poète resta seul au milieu de fleurs, ennivré.


    Poète, mon ami, meurt avec les étoiles, fane avec la fleur,
    personne ne s'enuiera de toi aujourd'hui,
    ton art mourra pour toujours avec ta gloire,
    car ils sont pareils aux fleurs funéraires;
    les avions qui se ruent brusquement jusqu'aux étoiles
    chantent à ta place, voyons, un chant aux tons de fer
    et sont beaux comme les riches fleurettes électriques sur les maisons de la rue
    sont plus belles que celles des balcons.

    .....

    la suite

  • D'où vient cette lumière ?

    Je demandais à un enfant qui passait une chandelle à la main :

    - d'où vient cette lumière ?

    Aussitôt il la souffla 

    "dites moi où elle s'en allé et je vous dirai d'où elle venait"

    Hassan de Bassora