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Etat des lieux - Page 6

  • Les limites de la démocratie

    "les Anglais croient qu'ils sont libres parce qu'ils élisent des représentants tous les cinq ans mais ils ne sont libres qu'un jour tous les cinq ans : le jour de l'élection."     Rousseau.  

     

     

    Certaines mesures gouvernementales ont des incidences énormes sur la vie quotidienne des citoyens. Elles modifient leur présent et leur futur en profondeur. Dans une démocratie, de telles mesures doivent être prises en concertation avec les gens concernées sinon la démocratie perd son âme et devient une coquille vide et un simple slogan.

     

    Par exemple, les décisions concernant l’orientation de la recherche scientifique et l’innovation technologique sont prises en dehors de toute concertation. Or ces décisions bouleversent de manière parfois irréversible non seulement le présent mais aussi l’avenir des citoyens et de la planète. Ces décisions sont prises par des experts qui ne tirent leur légitimité que de leur expertise et non du peuple. Ce qui est en contradiction avec le fondement même d’une démocratie où c’est la légitimité populaire qui doit être au fondement des décisions d’ordre publique. Certes on assiste parfois à des débats autour de certaines décisions comme le nucléaire, les OGM ou l’écologie mais ces débats sont menés à posteriori, et ces débats n’influent guère sur les décisions en matière de recherche scientifique.

     

    Par ailleurs, ces dernières années, les gouvernements en France ont pris plusieurs mesures importantes contre l’avis des citoyens concernés, réforme des retraites, réforme du régime des intermittents, CPE, etc. Mais malgré les luttes menées contre ces mesures, les grèves, les manifestations massives, les gouvernements n’ont pas remis en cause leurs décisions.

     

    La démocratie se réduit de plus en plus à mettre périodiquement un bulletin dans les urnes. Bulletin que les gouvernants utilisent comme alibi pour justifier leur surdité au bruit de la rue, "ce n’est pas la rue qui gouverne » disent-ils. Mais qui doit gouverner alors, le palais ? les experts ?

  • Les ruses de l'histoire

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  • Ma planète me monte à la tête

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    Autrefois, j'avais trop le respect de la nature, je me mettais devant les choses et les paysages et je laissais faire.

    Fini, maintenant j'interviendrai...

    (...)

    Henri Michaux

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    Le vieil oiseau

    à la tête fatiguée

    aux plumes dépareillées

    lavées à l'eau de Javel du temps

     

    qui du haut de l'arbre

    se retient de tomber

    ivre non pas de l'ivresse guillerette du vin

    mais d'avoir trop vu de débuts

     

    qui sait que les débuts ne sont

    que de sales pretextes pour faire advenir les fins

     

    cet oiseau se dit

    picorant avec difficulté un de ses derniers vermisseaux

     

    mais pourquoi

    pourquoi donc m'a-t-on raconté tant d'histoires

    à propos du bonheur de la joie

    de la délicieuse envie

    d'une saison des amours qui aurait duré toute la vie ?

     

    Anouar Benmalek "Ma planète me monte à la tête"

     

  • L'ironie de l'Histoire

    L'Histoire a-t-elle une finalité ? Avance-t-elle en permanence en ligne droite ou en spirale ? est-elle prisonnière d'une roue éternelle ? Est-elle par essence progressiste ? Est-elle au contraire absurde ?

     

    "Même quand elle progresse, l'Histoire regorge de détours absurdes que l'homme ne peut supporter qu'en s'armant d'ironie. L'Histoire elle même est ironique, et elle avance sans se soucier de l'humanité de ses acteurs ou de ses victimes.

    Approcher l'Histoire avec ironie, c'est à dire sur ses façons de faire, ironiser sur notre propre attitude à son égard, permet à nos âmes oppressées de respirer.

    L'ironie n'est pas faite que de désepoir. Elle est comme un duel élégant avec l'Histoire. Elle vous permet de l'affronter à jeu égal sur son terrain. Il faut un certain nihilisme pour supporter la sauvagerie de l'Histoire, car elle n'a jamais été juste ni élégante. C'est ainsi que j'ai appris à me dégager légèrement de l'actualité immédiate pour méditer sur l'Histoire dans son mouvement général."

    Mahmoud Darwich

  • Caricature

     

    Un homme d'une laideur abominable traverse à pied le désert.

    Dans le sable, il voit quelque chose qui brille. C'est un morceau de miroir.

    L'homme se baisse, saisit le miroir et le regarde. Il n'a jamais vu de miroir.

    - Quelle horreur ! s'écria-t-il. Pas étonnant qu'on ai jeté ça n'importe où !

    Il casse le miroir et poursuit son chemin.

    conte soufi