Empreinte
cette empreinte connaîtra-elle la même postérité que celle que le dinosaure laissa dans la boue fraiche d'il y a quelques millions d'années ?
© Saïd Bailal
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cette empreinte connaîtra-elle la même postérité que celle que le dinosaure laissa dans la boue fraiche d'il y a quelques millions d'années ?
© Saïd Bailal
O toi être étonnant
Comme un jouet d’enfant
Je me considère comme homme civilisé
Parce que je suis ton Amant,
Et je considère mes vers comme historiques
Parce qu’ils sont tes contemporains.
Toute époque avant tes yeux
Ne peut être qu’hypothétique,
Toute époque après tes yeux
N’est que déchirement ;
Ne demande donc pas pourquoi
Je suis avec toi :
Je veux sortir de mon sous-développement
Pour vivre l’ère de l’Eau,
Je veux fuir la République de la Soif
Pour pénétrer dans celle du Magnolia,
Je veux quitter mon état de Bédouin
Pour m’asseoir à l’ombre des arbres,
Je veux me laver dans l’eau des Sources
Et apprendre les noms des Fleurs.
Je veux que tu m’enseignes
La lecture et l’écriture
Car l’écriture sur ton corps
Est le début de la connaissance :
S’y engager de la connaissance :
S’y engager est s’engager
Sur la voie de la civilisation.
Ton corps n’est pas ennemi de la Culture,
Mais la culture même.
Celui qui ne sait pas faire la lecture
De l’Alphabet de ton corps
Restera analphabète sa vie durant.
Nizzar Kabbani : poète Libanais (1923-1998) appelé par les arabes "poète de la femme et de la patrie", il a magnifié dans ses poèmes la femme arabe personnalisée par sa bien aimée Balqis qui fut assassinée lâchement lors d’un attentat à Beyrouth,
Robinson Crusoé, se retrouvant seul sur une île, s'attache en premier à fabriquer des outils pour survivre, il ne cesse de chercher de quoi subvenir à ses besoins, les seules interrogations qui valent à ses yeux sont celles qui lui permettent de tirer profit de la nature qui l'entoure pour survivre. "Comment ... ?" c'est la seule question qui l'intéresse !
Hayy Ibn Yaqdhan, personnage d'une fable du philosophe Andalous Ibn Toufayl (1110-1185) , vivait isolé dans une forêt où il a été élevé par une gazelle, la mort de cette dernière le plongea dans une lourde tristesse, il s'interroge sur la mort, sur la raison de son séjour dans la forêt, sur le pourquoi des choses, il lève les yeux vers le ciel, y cherche des réponses. "Pourquoi... ?" voilà la question qui l'obsède.
Entre Crusoé et Yaqdhan l'humanité ne cesse d'osciller, de vaciller, d'hésiter !
© Saïd Bailal
aucun individu, aucune culture, aucun peuple n'est immunisé contre la barbarie. Le passé, le présent et le futur de l'humanité sont là pour le prouver
ne voir le barbare que chez l'Autre c'est mettre déjà un pied dans la barbarie,
le jour où le bourreau empruntera les yeux de sa victime,
le jour où la victime cessera de rêver d'avoir le bras de son bourreau, la barbarie n'existera plus,
mais hélas je doute que ce jour soit proche,